TILCARA - Argentine
Eau, sel, sable et roches en 100% couleurs intenses un parcours passant par le sud du Brésil, le nord de l'Argentine, le sud de la Bolivie et le nord du Chili
Lundi 6 août 2012 En partance vers le NOA
Une journée et une nuit mad'inbus...
TILCARA-HUMAHUACA J2 INTRO/COMMENTAIRES ESTEROS DEL IBERA J3Les yeux s'ouvrent aux premiers trémolos du réveil. Il est 3 heures du matin et nous voilà partis pour au moins 30 heures de déplacement en bus. La responsable vient toqueter à notre porte pour vérifier que nous sommes debout, sympa ce geste bienveillant. Une bonne douche, une tasse de café avec un gros morceau de gâteau et à 4 heures du matin nous attendons le collectivo devant la posada. En effet, le départ se fait en service à domicile. Le collectivo et le micro tournent dans les rues du village pour récupérer leurs passagers. A 4h30, un arrêt devant l'office du tourisme marque le point de départ officiel et le paiement des 30 pesos par personne. Nous "fonçons" en direction de Mercedes. Au bout d'une heure trente de route un stop en bord de route permet un arrêt expression des besoins naturels. Il s'agit d'arriver le plus vite possible pour permettre aux passagers de faire la connexion avec le bus de 7 heures pour Corrientes. A 7 heures, le terminal est atteint. Vite, vite tout le monde descend et court qui aux banos, qui faire la queue pour acheter les billets, qui acheter boissons et grignoteries... Je file de l'un à l'autre avec les deux petits sacs à dos et là c'est la cata. Je loupe une petite marche et m'étale de tout mon long. Sonnée pendant quelques secondes, je prends conscience de l'affreuse douleur et du sang qui coule de mon genou gauche. Aidée par la dame des toilettes je me relève et pars en boitant vers le bus où tout le monde est déjà monté. J'ai mal, super mal et commence à craindre pour la suite du voyage. Les gros sacs sont déjà en soute donc pas le temps d'attraper la boîte à pharmacie. Pendant 3 heures je vais nettoyer à l'eau, compresser, garder la jambe tendue et sucer des granules d'arnica. Cela fait tellement mal que les images de vacances partant en désastre envahissent mon cerveau et il me faut une énorme dose de concentration sur ma respiration pour les en chasser !!! Dès notre arrivée à Corrientes, nous nous dirigeons vers la salle d'attente. L'opération soins du genou commence: compresses, mini-dose de Bétadine, gel à l'arnica, pansements et bande élastique sont de sortie. Ces produits n'auront pas été transportés pour rien. Cela fait mal, cependant à y regarder de près la blessure n'a pas l'air trop grave. Il a fallu que je tombe sur un petit bout de verre, le seul du coin ! En juin 2013, mon genou a toujours des traces bien marquées de ce vol plané. Mais pourquoi, je n'ai pas acheté la bannière rouge "Protège mes jambes" au sanctuaire de Gilberto Gil (comme je le nomme parfois) ! Tant que je supporte nous décidons d'avancer. Donc à 11 heures, contre 14 pesos par personne, un bus Puerto Tirol nous emmène vers Resistencia. Le trajet dure une heure. Découverte du terminal, tour des compagnies et achat de deux billets cama pour Salta chez El Tigre Iguazu, nous occupe quelques minutes et coûte 340 pesos pp. La douleur est supportable et donc inutile de faire un stop d'une journée. Le bus est prévu à 18h30. A cet horaire, seules deux compagnies proposaient une option - Flecha était complet, donc un choix pas de choix en fait ! Un taxi nous emporte au cœur de la ville pour 30 pesos et une quinzaine de minutes. Ma marche limitée nous permettra de tourner en rond sur la place principale, de regarder les gens passer, d'aller vers le musée culturel malheureusement fermé le lundi, de photographier quelques statues et de gourmander, pour 42 pesos, devant un gros gâteau et un bon jus d'orange. Nous vous recommandons la confiteria San José, nous y avons mangé des gâteaux topissimes. Resistencia est une ville d'art. La biennale 2012 vient de s'achever mais les œuvres de l'année sont stockées trop loin pour mon envie de mobiliser une grande énergie à marcher. Il est une statue fort célèbre, celle de Fernando le chien. La ville honore toujours le chien abandonné puis receuilli et devenu symbole de l'amitié entre les humains et les animaux. Il en est une autre dont on se dit "Tiens déjà vue à Rome !". Vous pouvez le vérifier ci-dessous... Le plein est également fait en sparadrap, bandes, mouchoirs, Strepsil... Le tout revient à 37 pesos. Pendant cette lentonade (lente promenade) les gros sacs sont restés dans les locaux d'El Tigre. Nous les y avons laissés en toute confiance. La confiance est notre approche de base dans les relations. Bien évidemment nous évitons de générer de la tentation. Et ce jour-là, mon allure miteuse avec un pantalon tâché, déchiré ne devait guère donné envie ! Nous revenons au terminal en fin d'après-midi, un passage par le stand Internet et c'est l'heure d'aller vers le quai. L'après-midi a filé à un rythme serein et les plus de 5 heures d'attente sont finalement passées plutôt vite. Le bus partira avec une demi-heure de retard. Il croisièrise sur la route à une vitesse moyenne de 80 kilomètres heure, c'est le rythme général des bus de ligne. Le secteur cama est presque vide: 5 personnes pour 15 places. Quelques films, un ultra light plateau repas, un seul service de boisson (donc nous vous conseillons de prévoir si vous voyagez avec eux), 2/3 arrêts en route, quelques discussions avec une passagère qui m'a prise pour une argentine allant rendre visite à sa famille à Salta (je me demande comment c'est possible avec mon accent et mon vocabulaire !!!) et le temps passe. Nous avons eu les places à l'avant, donc celles qui permettent le mieux d'étendre ses jambes (nous vous conseillons ces places ainsi que celles en arrière de l'escalier, à l'étage, quand il y en a un). Toutefois, un vent frisquet me soufflait sur le haut de la tête car il y avait une seule ventilation centrale. J'ai testé d'autres places mais ce fut retour à la place départ avec enchâllement de la tête. En 2010, j'avais eu du mal à supporter la nuit dans le bus cama entre SC Bariloche et Puerto Madryn. Le lendemain monsieur Madikéra (comme le nomme certaines internocopines) avait débuté une forte angine ayant impacté notre fin de voyage. Donc, je gardais une appréhension par rapport aux longs trajets et aurais préféré ne pas avoir à en refaire. J'avais donc envisagé un arrêt quelque part ou un passage par le Paraguay ou... Au final, aucune de ces options ne s'avérait pratique donc ce parcours devait se faire en une traite. En ce trajet, les heures ont défilé à toute allure. J'ai même réussi à dormir ce qui est, me concernant, de l'ordre du supra-exceptionnel en transport avion, train, voiture ou bus. Il est vrai que les cachets contre la douleur ont dû participer à mon endormissement. A peine le temps de partir, qu'il était déjà 7h15 et le terminal de Salta atteint. Donc, un long trajet en bus de nuit peut être supportable !!!
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